Bien que je consacre ce blogue à des films, livres ou autres qui m'ont séduits, devant le caractère miteux de ce film grand public, je ne pouvais m'empêcher d'en parler. Et je serai sans pitié mais j'espère juste, pour ce réalisateur pourtant nommé tant de fois aux oscars et récompensé.
L'avis :
Quelle réaction prendre devant la médiocrité totale offerte par ce film et soi-disant Block Buster. Après visionnage, on en vient à se demander si cette chose a été pondu après seulement une once de réflexion ?
Commençons par le cadrage. Effectué à l'épaule par un parkinsonien, qui à vue d'oeil, n'a reçu aucune instruction sur ce qu'il devait filmer ; on débute ce film dans un total chaos cinématographique dépravant. Quoique ce mouvement perpétuel se présentait peut être comme l'unique solution pour éviter des plans mobiles où la caméra est sans cesse mal positionnée (résultat : pas de mise en valeur des personnages, pas de lisibilité dans l'évolution dramatique, pas de point de vue défini...)
Monsieur Gary Ross, vous avez de toute évidence oublié qu'il existe des notions de cadre. Et que le suspens, le doute, la peur, l'exaltation ou encore la tristesse ne se filment pas en posant la caméra et en appuyant su le bouton Rec.
Passons maintenant à la musique. 2 solutions : soit on propose une musique s'imbriquant au déroulé de l'action, soit on en adjoint une qui par sa "dissonance" apportera une sensation supplémentaire à l'image... Mais le but n'est pas de choisir une musique pour la raison qu'elle est plaisante. Et encore, personnellement, je la trouve profondément ridicule, brillante par sa platitude... sans émotion tout simplement.
Enchainons avec les effets spéciaux. Dans le cas d'un Block Buster, si on est prêt à se satisfaire d'un scénario simpliste, on est en droit d'attendre une image digne de cela, crédible, où tous les éléments (tournés et fabriqués par ordinateur) se lient avec élégance. Voilà...ça c'est à quoi on pouvait espérer attendre. Malheureusement, tout ce qui est irréel respire le faux à en devenir écoeurant, en plus d'être ridicule.
Le plus risible est sans aucun doute les bêtes féroces pourchassants les tributs... Pour information, cette monstrueuse bestiole est communément appelée chez nous : un chien (un peu gras et court sur patte je vous l'accorde). Pour rendre tous cela plus impressionnant, on a pensé à vous mettre de superbes aboiements de chiens bien colère...
Et que dire de la performance des acteurs. Je compatie à leur douleur. On leur a donné comme rôles des personnages sans profondeur, où l'émotion est balayée comme un swiffer décolle la poussière.
En surplus, ils sont mal dirigés, et la seule émotion qui parvient jusqu'à nous c'est la difficulté de leur interprétation.
Je commenterai de plus, la façon pitoyable avec laquelle l'histoire est construite. Aucune surprise s'installant. L'objectif final étant de parvenir à cette fin mielleuse où nos deux héros sauvés par leur amour gagneraient les Hunger Games. On ne peut même pas compter sur les rebondissements, ces derniers totalement téléphonés et de l'ordre du déjà vu.
Je finirai par critiquer ces dialogues eux aussi mielleux, vides d'émotions qui ne m'ont apportés que plusieurs fous rires ou soupirs. Bien qu'ils se donnent l'impression de créer les moments forts du film... Laissez-moi rire.
Vous l'avez compris, vous n'avez aucune raison d'aller voir ce film lamentable, navrant, déplorant par son mauvais goût et l'inaptitude d'un réalisateur et d'un producteur qui l'ont fait naître.
J'espère sincèrement que ce film n'entachera pas les carrières des deux acteurs principaux qui valent beaucoup mieux.